Passion Marie-Antoinette

Carte de la capitale représentant 6 lieux à Paris en lien avec Marie-Antoinette.

Paris Marie-Antoinette : 6 lieux pour suivre les pas de la reine

C’est pas Versailles ici ! Eh non, Paris n’est pas Versailles. Et pourtant, en restant dans la capitale, vous pouvez tout à fait partir sur les traces de la reine iconique. Je vous propose aujourd’hui de vous immerger dans le Paris de Marie-Antoinette et de partir à la découverte de 6 lieux marqués de son empreinte. En plus, ce circuit touristique ne vous coutera pas très cher, mis à part les 2 pauses gourmandes suggérées. Une raison de plus pour rester dans la Ville lumière ! À la fin de l’article, retrouvez une recommandation d’itinéraires à faire sur 2 jours avec un plan interactif. Suivez-moi dans ce « Marie-Antoinette Paris tour », je vous emmène dans 6 endroits parisiens liés à la dernière reine de France !

1. La Conciergerie (Paris 1er) : pour visiter la dernière demeure de Marie-Antoinette

Marie-Antoinette a passé 76 jours à la Conciergerie. Dans la nuit du 1er au 2 août 1793, elle est arrachée du Temple à sa fille et à sa belle-sœur, pour être conduite dans cette prison qui sera sa dernière demeure. Jugée du 14 au 16 octobre par le tribunal révolutionnaire installé dans les murs, elle n’en sortira que pour être conduite sur le lieu de son supplice, l’actuelle place de la Concorde (autrefois place de la Révolution).

Le parcours de visite fait la part belle à l’épisode révolutionnaire et à Marie-Antoinette, qui reste la détenue la plus célèbre des lieux. Sa cellule a été aménagée en oratoire sur ordre de Louis XVIII – le frère de Louis XVI – lors de la Restauration. Dans la chapelle, vous pourrez observer quelques objets du quotidien de la reine : un caraco, un serre-tête ou des aiguilles à tricoter provenant du Temple, un tapis, le soulier perdu en montant à l’échafaud… Attention : certains de ces objets (la chaussure notamment) sont des dépôts d’autres musées. Il est donc possible qu’ils ne soient plus exposés à la Conciergerie au moment de votre passage.

La chapelle expiatoire de la Conciergerie, le caraco et la chaussure de Marie-Antoinette.
Caraco de deuil et chaussure ayant appartenu à Marie-Antoinette, présentés devant l’oratoire de la Conciergerie (montage).

 

🔗 À lire aussi : Marie-Antoinette à la Conciergerie : le cachot, les objets, l’histoire.

Ne quittez pas les lieux sans faire quelques pas sur le boulevard en direction du palais de justice, qui jouxte la Conciergerie. Regardez à travers la grille, sur la droite. Au fond de la cour, vous apercevez un porche. C’est par là que Marie-Antoinette a quitté la Conciergerie. Elle a gravi les quelques marches qui mènent à la cour du Mai, avant de monter dans sa funeste charrette.

Marie-Antoinette sortant de la Conciergerie le 16 octobre 1793, par George Cain.
Tableau de Georges Cain représentant Marie-Antoinette sortant de la Conciergerie et gravissant les marches menant à la cour du Mai. 1885. Musée Carnavalet.

 

Infos pratiques
📍 2 boulevard du Palais, 75001 Paris
💰 Plein tarif = 11,50 € (gratuit – 18 ans)
🔗 Site internet de la Conciergerie

2. Le jardin des Tuileries (Paris 1er) : pour s’imaginer la vie de la famille royale au palais des Tuileries

C’est ici que Louis XVI et les siens furent conduits, de force, par les Parisiennes affamées et en colère, le 6 octobre 1789. Du palais des Tuileries, ancienne résidence royale, il ne reste plus rien désormais. Ou plutôt plus grand-chose. L’édifice a été volontairement incendié durant la Commune de Paris en 1871. Ses ruines ont été éparpillées dans Paris, mais aussi aux quatre coins de la France et même du monde. Il s’étirait sur 260 mètres de long entre les pavillons de Flore (côté Seine) et de Marsan (côté Rivoli).

Plan de Paris dit plan de Turgot, 1734
Au centre, le palais des Tuileries, qui s’étire entre les pavillons de Flore et de Marsan. Plan de Turgot, 1734. BnF.

 

Alors que voir aujourd’hui aux Tuileries qui rappelle Marie-Antoinette ? Tout d’abord, même si le palais n’est plus, il reste le lieu lui-même. C’est dans ce jardin que la reine faisait prendre l’air à ses enfants – notamment au petit Louis-Charles qui n’avait que 4 ans et grand besoin de se défouler – sous le regard curieux et parfois hostile du peuple. C’est aussi ici qu’était implantée la salle du Manège (côté rue de Rivoli) où siégèrent l’Assemblée constituante puis l’assemblée législative et enfin la Convention nationale (à l’extérieur du jardin, une plaque en indique l’emplacement). Le long de la terrasse du bord de l’eau, côté grand bassin rond, vous trouverez le seul vestige du palais qui subsiste ici : une arcade attribuée aux architectes de la Renaissance Delorme et Bullant. Aujourd’hui restaurée, elle est composée de pierres d’origine et d’autres sculptées à l’identique selon les gravures d’époque. Son implantation actuelle ne correspond bien sûr pas à sa position initiale.

Estampe représentant Marie-Antoinette, le dauphin Louis Charles, Madame Élisabeth et Madame Royale se promenant dans le jardin des Tuileries.
Estampe représentant Marie-Antoinette, le dauphin Louis Charles, Madame Élisabeth et Madame Royale se promenant dans le jardin des Tuileries. En arrière-plan, le palais disparu. BnF.

 

Incendie du palais des Tuileries, le 24 mai 1871. Estampe de Louis-Eugène Pirodon. Musée Carnavalet.
Incendie du palais des Tuileries, le 24 mai 1871. Estampe de Louis-Eugène Pirodon. Musée Carnavalet.

 

Arcade du palais des Tuileries dans le jardin des Tuileries.
Le seul vestige du palais disparu visible dans le jardin des Tuileries. Photo personnelle.

 

Si vous voulez profiter de votre présence sur place pour voir d’autres vestiges du palais, alors direction :

  • la cour Marly du musée du Louvre, où vous observerez une autre belle arcade provenant de l’ancien château ;
  • les galeries du carrousel du Louvre, où trônent quelques statues de la résidence royale disparue.

📆 Du 29 mars au 6 novembre 2023 se tient, au musée des Archives nationales, une exposition intitulée Louis XVI, Marie-Antoinette et la Révolution. La famille royale aux Tuileries. N’hésitez pas à l’ajouter à votre programme. En plus, elle est gratuite (attention toutefois à la fermeture en juillet-août).

Infos pratiques
📍 Place de la Concorde, 75001 Paris
💰 Gratuit !

3. La chapelle Expiatoire (Paris 8e) : pour découvrir le monument édifié sur les cendres de Louis XVI et Marie-Antoinette

Nichée au cœur du square Louis XVI dans le 8e arrondissement de Paris, la chapelle Expiatoire ne s’offre qu’aux badauds curieux qui lèvent un peu les yeux, car elle se fait tellement discrète qu’on passerait devant sans la voir. Pourtant, elle abrite un lourd secret et mérite le coup d’œil. Sous ses fondations se trouvait, en effet, le cimetière de la Madeleine, là même où Louis XVI, Marie-Antoinette (et tant d’autres avant et après eux) ont été enterrés, dans des fosses communes.

Lors de son accession au trône de France en 1814, Louis XVIII a fait rechercher les restes des souverains guillotinés. Une chapelle expiatoire, œuvre de l’architecte Fontaine, a ensuite été érigée à l’emplacement de l’ancien cimetière. À l’intérieur, 2 statues en marbre monumentales du couple royal se font face. Dans la partie basse du monument, un autel en marbre noir indique l’endroit précis où gisait le corps de Louis XVI. Ne vous y trompez pas. Les ossements royaux ne se trouvent plus sur place. Ils ont été transférés à la basilique Saint-Denis en janvier 1815, et y reposent toujours.

La chapelle Expiatoire érigée en l'honneur de Marie-Antoinette et Louis XVI à Paris 8.
La chapelle Expiatoire et les statues de marbre de Louis XVI et de Marie-Antoinette (montage).

 

Infos pratiques
📍 29 rue Pasquier, 75008 Paris
💰 Plein tarif = 6 € (gratuit – 18 ans)
🔗 Site internet de la chapelle Expiatoire

4. Le musée Carnavalet (Paris 3e) : pour voir des objets de Marie-Antoinette

Le musée d’histoire de Paris abrite la plus ancienne et la plus importante collection au monde d’objets relatifs à la Révolution française comme des tableaux, des sculptures, des médailles, des blocs de pierre de la Bastille, des céramiques, du mobilier… Parmi tous ces vestiges de l’époque révolutionnaire, vous pourrez observer des reliques ayant appartenu à la reine : une chaussure perdue lors de l’invasion des Tuileries le 10 août 1792, une chemise portée au Temple… J’en parle plus en détail dans cet article consacré aux objets de Marie-Antoinette à Carnavalet.

Un seul bémol : lors de ma dernière visite, j’ai trouvé la signalétique des vitrines peu claire : les objets ne sont pas numérotés et la légende ne permet pas de s’y retrouver convenablement.

Quelques objets de Marie-Antoinette à voir à Paris, au musée Carnavalet : un soulier, une chemise et un éventail
Quelques objets de Marie-Antoinette visibles à Paris, au musée Carnavalet.

 

Infos pratiques
📍 23 rue de Sévigné, 75003 Paris
💰  Gratuit !
🔗 Site internet du musée Carnavalet

5. Nina’s Paris (Paris 1er) : pour boire le thé Marie-Antoinette

Il ne faut pas s’y méprendre, ici le marketing prend le pas sur l’histoire. Difficile de savoir si le joli récit fait sur le site internet de l’enseigne est véridique. Peu de personnes semblent s’être penchées sur ce sujet. D’après la marque, Nina Diaz (héritière de la distillerie Frères, qui fournissait la cour de Versailles en fragrances) aurait confectionné, pour Marie-Antoinette, un quatre-quarts aux pommes baptisé « Ninasette » à l’occasion la naissance de son premier enfant. Cette recette, qui se serait transmise de mère en fille dans la famille, se déguste aujourd’hui sur place.

Nina’s Paris, c’est à la fois un salon de thé, une boutique et un musée. Oui, un mini musée Marie-Antoinette, qui abrite 3 trésors :

  • un buste en marbre de Carrare de la reine, sculpté par Félix Lecomte en 1783 ;
  • une réplique faite main unique au monde du soulier perdu en montant à l’échafaud ;
  • une lettre signée de Marie-Antoinette et datée du 13 juillet 1777, adressée à son cousin Bernardino Honorati.

Dans ce cadre à l’atmosphère raffinée qui n’est pas sans rappeler l’élégance des cabinets intérieurs de la reine à Versailles, vous pourrez déguster le thé Marie-Antoinette, la boisson emblématique de la maison. Il est parfumé aux pommes (provenant du potager du roi à Versailles !) et aux roses (les fleurs chères à la reine). Pour l’heure du goûter, vous pouvez l’associer au gâteau Ninasette, pour la modique somme de… 25 €.

Même si l’authenticité de l’endroit reste contestable, il est à voir… pour le folklore. Pensez à réserver, car c’est petit. Ou venez plutôt vers 15 h.

Intérieur du salon de thé Nina's Marie-Antoinette à Paris 1er arrondissement
Des dorures, du rose pâle et beaucoup de blanc : un air de Versailles chez Nina’s Paris. Photo personnelle.

 

Montage de 3 photos présentant la boutique Nina's Paris.

Infos pratiques
📍29 rue Danielle Casanova, 75001 Paris
💰 Selon consommation
🔗 Site internet de Nina’s Paris

6. Le chocolatier Debauve & Gallais (Paris 7e) : pour goûter les pistoles de Marie-Antoinette

Pour terminer votre visite Marie-Antoinette à Paris, arrêtez-vous au 30 de la rue des Saints-Pères pour admirer la chocolaterie Debauve & Gallais et marquer une pause gourmande. Le produit phare de la maison ? Les pistoles de Marie-Antoinette. Sulpice Debauve, pharmacien du roi, les a inventées en 1779 pour… faire prendre ses médicaments à la reine. Affligée par des maux de tête, elle rechignait à prendre ses traitements. Leur goût l’incommodait. Debauve eut alors l’idée de mélanger le remède avec du cacao et du sucre de canne. Bingo ! Marie-Antoinette fut séduite et baptisa ces pièces de chocolat « pistoles ». Ainsi naissaient les 1ers chocolats froids à croquer.

pistoles-marie-antoinette
Pistoles de Marie-Antoinette (disponibles en boîte de 11, 22, 56 ou 112) : un plaisir à s’offrir ou à offrir ! Photo Debauve & Gallais.

 

L’intérieur de la boutique est somptueux. Il est l’œuvre des architectes Percier et Fontaine. Souvenez-vous, c’est ce dernier qui a signé les plans de la chapelle Expiatoire. Notez qu’il existe une autre boutique de la marque, située au 33 de la rue Vivienne, dans le 2e arrondissement.

Chocolatier Debauve et Gallais à Paris 7e arrondissement
La devanture du chocolatier Debauve et Gallais à Paris, dans le 7e arrondissement, qui commercialise les pistoles de Marie-Antoinette. Photo Stéphanie Soulier.

 

Infos pratiques
📍 30 rue des Saints-Pères, 75007 Paris
💰 Selon achats
🔗 Site internet Debauve et Gallais

 

Si vous voulez profiter de chaque endroit, il sera sans doute difficile de tout voir en une seule journée. Dans l’idéal, je vous conseille de réaliser ce « parcours Marie-Antoinette à Paris » en 2 jours :

  • Jour 1 : Carnavalet – Conciergerie – Chocolaterie Debauve et Gallais (en violet sur la carte ci-dessous)
  • Jour 2 :  Chapelle Expiatoire – Nina’s Paris – Tuileries (en vert sur la carte)

 

Bonne visite !

👀 Vous voulez vous rafraîchir la mémoire avant de visiter ces différents lieux ? Lisez la biographie de Marie-Antoinette version courte (ou Marie-Antoinette : le récit historique version longue, au choix).

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Stéphanie

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Bonne lecture !

Qui suis-je ?

Je suis Stéphanie Soulier. J’ai craqué pour Marie-Antoinette après avoir vu un docufiction sur Arte. Depuis… j’ai décidé de lui consacrer un blog. En savoir plus sur ma démarche.

Stéphanie Soulier du site Passion Marie-Antoinette

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