Non, la dernière reine de France n’a jamais dit « Qu’ils mangent de la brioche ! » en apprenant que le peuple n’avait plus de pain. C’est sans doute la citation de Marie-Antoinette la plus célèbre, mais il s’agit d’un mythe. En revanche, elle a prononcé ou écrit d’autres phrases célèbres (ou non), qui méritaient bien d’être regroupées dans un article. J’en ai retenu 27. À la lecture de certaines de ses paroles, vous noterez que la reine avait le sens de la formule ! À consommer sans modération !
Citations de Marie-Antoinette : les années dauphine (1770 - 1774)
Ne parlez point allemand, monsieur, à dater d'aujourd'hui je n'entends plus que le français.
(Marie-Antoinette à M. d’Antigny, chef de la cité de Strasbourg, le jour de son arrivée en France le 7 mai 1770.)
La plus sotte et impertinente créature qui soit imaginable.
(À propos de la comtesse Du Barry dans une lettre à sa mère Marie-Thérèse du 9 juillet 1770.)
Il y a bien du monde, aujourd'hui, à Versailles !
(Marie-Antoinette à la comtesse Du Barry le 1er janvier 1772 lors de la séance des vœux.)
Les phrases célèbres prononcées par la reine Marie-Antoinette jusqu'à la veille de la Révolution
Je suis dans le bonheur le plus essentiel pour toute ma vie. Il y a déjà plus de 8 jours que mon mariage est consommé.
(Marie-Antoinette à sa mère Marie-Thérèse le 30 août 1777.)
Ah c’est une ancienne connaissance !
(Marie-Antoinette, le 25 août 1778, quand l'ambassadeur de Suède à Paris, le comte de Creutz, lui présente Axel de Fersen avec qui elle avait échangé 4 ans plus tôt au bal de l'Opéra.)
Si j’ai eu anciennement des torts, c’était enfance et légèreté, mais à cette heure, ma tête est bien plus posée.
(Marie-Antoinette à sa mère Marie-Thérèse, 16 août 1779.)
Ici, je ne suis pas la reine, je suis moi.
(Marie-Antoinette à propos de sa vie dans son domaine de Trianon.)
Mais que leur ai-je donc fait ?
(Marie-Antoinette à propos de l'accueil glacial des Parisiens après la naissance de Louis Charles en mai 1785.)
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L'affaire du collier en 2 citations de Marie-Antoinette (piquantes)
Ne m'en parlez donc jamais. Tâchez de le diviser et de le vendre, et ne vous noyez pas !
(Marie-Antoinette au joailler Boehmer qui veut lui vendre le fameux collier à l'origine de L'Affaire, ce qu'elle refuse : ruiné, Boehmer menace de se « précipiter dans la rivière ».)
Comment, Monsieur, avez-vous pu croire, vous à qui je n'ai pas adressé la parole depuis huit ans, que je vous choisissais pour conduire cette négociation, et par l'entremise d'une femme pareille ?
(Marie-Antoinette au cardinal de Rohan – qu'elle déteste – lorsqu'éclate l'affaire du collier, le 15 août 1785)
Marie-Antoinette dans la tourmente révolutionnaire en quelques phrases cultes
Madame, j’avais confié mes enfants à l’amitié. Je les confie maintenant à la vertu.
(Marie-Antoinette à Madame de Tourzel, qui remplace la duchesse de Polignac en tant que gouvernante des enfants de France le 26 juillet 1789, après le départ de cette dernière pour l'étranger au début de la Révolution française.)
Il faut périr ou partir.
(Marie-Antoinette à Mercy, l'ambassadeur d'Autriche en France, avril 1791.)
Je vois bien que monsieur de La Fayette veut nous sauver, mais qui nous sauvera de Monsieur de La Fayette ?
(Marie-Antoinette à propos de La Fayette en apprenant son souhait de profiter de la revue de la garde nationale du 29 juin 1792 pour reprendre le pouvoir.)
Nous avons fait un beau rêve, voilà tout. […] mais je ne pourrais jouir de rien sans mes enfants, et cette idée ne me laisse pas même de regrets.
(Marie-Antoinette au chevalier de Jarjayes après un projet d'évasion avorté, février ou mars 1793.)
Rien ne me fait plus mal, maintenant.
(Marie-Antoinette en réponse à un municipal qui lui demande si elle ne s'est pas fait mal après s'être cogné la tête, la nuit où elle est extraite de la prison du Temple pour être conduite à la Conciergerie, le 2 août 1793.)
Les phrases de Marie-Antoinette prononcées lors de son procès (14-16 octobre 1793)
Le peuple a été trompé ; il l'a été cruellement, mais ce n'est ni par mon mari, ni par moi.
(Marie-Antoinette lors de son procès, en réponse à Herman et Fouquier-Tinville qui l'accusent « d'avoir appris à Louis Capet cet art de profonde dissimulation avec laquelle il a trompé trop longtemps le bon peuple français. », octobre 1793.)
Nous n'avions pas besoin de remonter sur le trône, nous y étions.
(Marie-Antoinette lors de son procès, octobre 1793.)
Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature elle-même refuse de répondre à une pareille inculpation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici.
(Marie-Antoinette lors de son procès en octobre 1793, en réponse aux accusations d'inceste.)
Je vous embrasse de tout mon cœur ainsi que ces pauvres et chers enfants. Mon Dieu, qu’il est déchirant de les quitter pour toujours !
(Lettre d'adieu de Marie-Antoinette, 16 octobre 1793.)
Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien.
(Lettre d'adieu de Marie-Antoinette, 16 octobre 1793.)
À lire aussi : la dernière lettre de Marie-Antoinette
La love story de Marie-Antoinette et Axel de Fersen en 6 messages d'amour
J'existe, mon bien-aimé, et c'est pour vous adorer. Que j'ai été bien inquiète de vous et que je vous plains de tout ce que vous souffrez de n'avoir point de nos nouvelles.
(Marie-Antoinette à Fersen après l'échec de la fuite à Montmédy et l'arrestation de Varennes, 29 juin 1791)
Rien dans le monde ne peut m'empêcher de vous adorer jusqu'à la mort.
(Marie-Antoinette à Fersen, le 29 juin 1791)
Plaignez-moi, aimez-moi et surtout ne me jugez dans tout ce que vous verrez faire qu'après m'avoir entendue.
(Marie-Antoinette à Fersen le 9 juillet 1791, à propos de ses tractations avec les révolutionnaires, notamment le constitutionnel Barnave.)
Dites LUI bien que, bien des lieues et bien des pays ne peuvent jamais séparer les cœurs.
(Message de Marie-Antoinette pour Fersen, via Valentin d'Esterhazy le 11 août 1791.)
Je peux vous dire que je vous aime et je n'ai même le temps que de cela.
(Marie-Antoinette à Fersen, début août 1791.)
Adieu le plus aimé et le plus aimant des hommes. Je vous embrasse de tout mon cœur.
(Marie-Antoinette à Fersen, début août 1791.)
Je vais finir, non pas sans vous dire, mon cher et bien tendre ami, que je vous aime à la folie et que jamais, jamais je ne peux être un moment sans vous adorer.
(Marie-Antoinette à Fersen, le 4 janvier 1792)
Ces quelques citations de Marie-Antoinette vous ont donné envie d’en savoir plus sur la dernière reine de France ? Lisez l’histoire de Marie-Antoinette.
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Stéphanie
Sources :
– Farr Evelyn, Marie-Antoinette et le comte de Fersen – La correspondance secrète, Paris : L’Archipel, 2016, 416 p.
– Bertière Simone, Marie-Antoinette l’insoumise, Paris : Librairie générale française, 2003, 926 p.
– Lever Evelyne, Marie-Antoinette, Correspondance, 1770 – 1790, Paris : Tallandier, 2005, 992 p.
– De Barghon-Fortrion, Mémoires de Marie-Thérèse, duchesse d’Angoulême, édition de 1858 (page 65)
– Metra Louis-François, Correspondance secrète, politique et littéraire, tome 18 (page 153)