Passion Marie-Antoinette

Marie-Antoinette et ses enfants devant un arbre pour illustrer un article portant sur la généalogie de Marie-Antoinette.

Généalogie de Marie-Antoinette : son arbre & ses descendants

Après une pause estivale, je reprends la rédaction d’articles sur mon blog. Aujourd’hui, j’ai décidé de me consacrer à la généalogie de Marie-Antoinette. Retrouvez les membres de sa famille ascendants et descendants – dans l’arbre ci-dessous, et découvrez son lien de parenté avec d’autres figures historiques célèbres en toute fin d’article.

Note : vous pouvez utiliser ce schéma librement, mais n’oubliez pas, dans ce cas, de créditer mon site (nom + lien). 🙏

Arbre généalogique de Marie-Antoinette

Voici l’arbre généalogique de Marie-Antoinette sur 3 générations, qui fait apparaître ses parents, son mari et ses enfants. J’ai fait le choix de ne pas inclure ses frères et sœurs pour une question de lisibilité, vous comprendrez dans le paragraphe suivant…

Arbre généalogique de Marie-Antoinette avec ses parents, son mari et ses 4 enfants.

La généalogie de Marie-Antoinette : quelques mots sur ses ascendants

Marie-Antoinette est le fruit de l’union de 2 familles : Habsbourg et Lorraine. Sa mère est l’impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg et son père l’empereur (fantoche) François Ier de Lorraine. Ces deux-là forment un couple prolifique puisqu’ensemble, ils ont 16 enfants (vous comprenez maintenant pourquoi ils n’apparaissent pas sur l’arbre généalogique) ! Marie-Antoinette est la 15e de cette grande fratrie. Parmi ses frères et sœurs, 6 n’atteignent pas l’âge adulte. Les autres servent la politique dynastique de leur mère, bien décidée à étendre la lignée Habsbourg partout en Europe. C’est ainsi que Marie-Caroline épouse le roi de Naples et de Sicile, Marie-Christine le prince de Saxe et Marie-Amélie le duc de Parme. Le Graal étant d’unir ses enfants à un Bourbon, Marie-Thérèse s’emploie à la tâche avec ténacité. Elle réussit à marier son fils Joseph à Isabelle de Parme et Léopold à Marie-Louise de Bourbon. Qui obtient le plus beau des mariages ? Je vous le donne en mille,  Marie-Antoinette ! Après d’habiles tractations entre la France et l’Autriche – deux puissances hier ennemies –, l’union de Louis Auguste, dauphin de France, et de l’archiduchesse d’Autriche est célébrée le 16 mai 1770 à Versailles. Elle a 14 ans et demi ; lui 15. Ils deviennent roi et reine de France à la mort de Louis XV, le 10 mai 1774. Ensemble, ils ont 4 enfants – 2 garçons et 2 filles :

  1. Marie-Thérèse Charlotte, née le 19 décembre 1778.
  2. Louis Joseph Xavier, né le 22 octobre 1781.
  3. Louis Charles, né le 27 mars 1785.
  4. Sophie Hélène Béatrice, née le 9 juillet 1786.

👉 À lire aussi : Famille de Marie-Antoinette, présentation façon jeu de cartes

Descendance de Marie-Antoinette : la triste destinée de ses enfants

Chacun des enfants de Marie-Antoinette connaît un sort tragique. Un seul survit, Marie-Thérèse Charlotte, dite aussi Madame Royale. Mais quelle vie ! Elle a 10 ans lorsque la révolution éclate ; tout juste 17 quand elle sort du Temple, en décembre 1795. Entre-temps, elle a perdu ses parents et son petit frère. D’ailleurs, elle n’apprendra le décès de sa mère, de sa tante Madame Élisabeth (fidèle parmi les fidèles, enfermée elle aussi avec la famille royale) et de son frère Louis Charles qu’en août 1795. Marie-Antoinette est alors morte depuis bientôt deux ans ; sa tante depuis plus d’un an et son frère depuis deux mois. À sa libération, Marie-Thérèse est rendue à l’Autriche en l’échange de prisonniers français. Elle épouse son cousin le duc d’Angoulême, conformément au souhait de sa mère. Elle passe sa vie entre exils et retours au plus près du pouvoir au gré des restaurations de la monarchie, auprès de ses oncles Louis XVIII et Charles X. Elle meurt en 1851 sans avoir eu d’enfant.

👉 À lire en complément : Marie-Thérèse et Marie-Antoinette, portrait(s) de famille

Louis Joseph, le premier dauphin, disparaît à l’âge de 7 ans des suites d’une tuberculose osseuse. La maladie s’est déclarée quelques années plus tôt et fait de sa vie un enfer : sa colonne vertébrale se déforme tellement qu’il doit porter un corset de fer. À la fin de sa courte existence, c’est en fauteuil roulant qu’il se déplace (l’objet est visible au château du Champ de Bataille dans l’Eure). Louis Joseph s’éteint en pleins états généraux, dans la nuit du 3 au 4 juin 1789. L’autopsie révèle que le pauvre enfant avait « les vertèbres cariées, bombées et déviées, les côtes arquées et les poumons adhérents ». Ses parents sont évidemment terriblement affectés, mais Louis XVI est vite rappelé à ses obligations. Un peu trop vite d’ailleurs, ce qui lui fera dire, alors qu’il est sommé par les députés de retourner aux débats :

« Il n’y a donc point de père parmi eux ? »

Fauteuil roulant du dauphin Louis-Joseph, fils de Marie-Antoinette, conservé au château du Champ de Bataille dans l'Eure.
Fauteuil roulant de Louis-Joseph, conservé au château du Champ de Bataille (Eure). Avec l’aimable autorisation du château.

Louis-Charles (Louis XVII), quant à lui, n’a que 4 ans lorsqu’éclate la révolution. En 1795, quand il décède à seulement 10 ans, les souvenirs de Versailles doivent être lointains dans sa mémoire d’enfant. En effet, il a davantage connu les années de prison (ou de résidence – très  – surveillée aux Tuileries) que la liberté. Enlevé à sa mère le 3 juillet 1793, il est confié à Simon, un sans-culotte chargé de « lui faire oublier l’idée de son rang ». À coups de brimades et d’humiliations, l’objectif fonctionne plutôt bien. Bientôt sa mère, détenue dans l’appartement du dessus, l’entendra entonner des chants révolutionnaires. Il s’exclamera même, en parlant d’elle et de Madame Élisabeth, qui font du bruit en traînant des chaises :

« Est-ce que ces sacrées putains-là ne sont pas encore guillotinées ? »

Laissé à l’abandon après la démission de Simon en janvier 1794, le jeune garçon (sur)vit au milieu des rats, de la vermine et de ses excréments dans sa cellule du Temple. Atteint d’une tuberculose osseuse comme son grand frère, il meurt dans l’indifférence le 8 juin 1795.

Enfin, la petite dernière, Sophie n’aura pas le temps de profiter de ses parents puisqu’elle décède à 11 mois. Le berceau du monumental tableau (3 m de haut !) de la peintre de Marie-Antoinette, censé représenter la reine entourée de ses enfants, reste donc désespérément vide.

Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg, reine de France et ses enfants (Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg, reine de France, et ses enfants) (1787, huile sur toile), Versailles
Marie-Antoinette et ses enfants par Élisabeth Vigée Le Brun, 1787, Versailles. Le berceau de la petite Sophie reste désespérément vide.

Si vous vous demandiez qui sont les descendants directs de la reine, vous venez de comprendre qu’il n’y en a pas puisque sur ses 4 enfants, 3 sont morts dans leur jeunesse. Comme je l’ai écrit plus haut, Marie-Thérèse, la seule à atteindre l’âge adulte, n’a pas eu de progéniture avec son mari le duc d’Angoulême. Il faut donc s’intéresser aux branches latérales de l’arbre généalogique de Marie-Antoinette pour trouver sa postérité, qui compte des personnages illustres comme sa nièce Marie-Louise, la deuxième femme de Napoléon et surtout, Sissi !

👀 Envie d’en savoir plus sur l’histoire de la dernière reine de France ? Lisez la biographie de Marie-Antoinette (cet article est long ; si vous voulez aller à l’essentiel je vous conseille alors la bio de Marie-Antoinette version courte).

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À très vite !

Stéphanie

 

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Les idées reçues sur Marie-Antoinette sont nombreuses. Apprenez à mieux la connaître avec des articles sur son histoire, ses lieux de mémoire et un tas d’anecdotes !
 
Bonne lecture !

Qui suis-je ?

Je suis Stéphanie Soulier. J’ai craqué pour Marie-Antoinette après avoir vu un docufiction sur Arte. Depuis… j’ai décidé de lui consacrer un blog. En savoir plus sur ma démarche.

Stéphanie Soulier du site Passion Marie-Antoinette

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