Vous voulez connaître les faits principaux de la vie de la célèbre reine de France ? Allez à l’essentiel avec ces 16 infos sur Marie-Antoinette, de sa date de naissance à l’âge de sa mort. Vous saurez tout, et serez même étonné par certaines informations.
1 – 1re info sur Marie-Antoinette : sa naissance à Vienne le 2 novembre 1755
La première information sur Marie-Antoinette à connaître est sa date et son lieu de naissance. Elle naît en Autriche, et plus précisément à Vienne, un 2 novembre 1755, au lendemain du terrible tremblement de terre de Lisbonne qui a fait des milliers de morts. D’aucuns diront que cette naissance était placée sous de mauvais auspices…

2 – La fille de Marie-Thérèse d’Autriche
2e fait important à propos de Marie-Antoinette : sa mère est Marie-Thérèse d’Autriche, la célèbre impératrice du Saint-Empire romain germanique. Elle est donc issue de l’illustre lignée des Habsbourg, et est la fille d’une femme politique remarquable qui a marqué son temps. La jeune archiduchesse passe sa jeunesse au milieu de ses nombreux frères et sœurs : elle est la 15e enfant d’une fratrie de 16 !

3 – Marie-Antoinette mariée à 14 ans au futur Louis XVI
Marie-Thérèse d’Autriche nourrit de grands projets pour ses enfants : les placer à la tête des royaumes amis pour renforcer la puissance du Saint-Empire contre l’ennemi prussien. C’est ainsi qu’à la faveur d’une alliance inattendue entre la France et l’Autriche, l’impératrice propose sa fille Marie-Antoinette pour épouser le dauphin de France, le futur Louis XVI. Le mariage est célébré le 16 mai 1770 à Versailles. Marie-Antoinette a alors 14 ans et demi et son époux un an de plus.
>> Pour revivre ce grand jour comme si vous y étiez, lisez mon article sur le mariage de Louis XVI et Marie-Antoinette

4 – 8 ans pour tomber enceinte : le fait concernant Marie-Antoinette qui fait couler beaucoup d’encre
La relation entre Louis XVI et Marie-Antoinette est complexe à bien des égards, et la sexualité du couple ne fait pas exception. Le soir du mariage, alors que la tradition veut que l’union soit consommée, il ne se passe strictement rien dans le lit conjugal. Jeunesse des mariés, manque d’intérêt pour les rapports charnels, manque de désir pour l’autre, les causes de l’absence de passage à l’acte sont nombreuses. Ce qui relève jusque-là de l’anecdote va progressivement se transformer en affaire d’État et faire trembler la mère de Marie-Antoinette, qui craint la répudiation de sa fille, car les jours, les mois et les années passent sans que le mariage ne soit consommé.
Il faudra que Joseph, le frère de Marie-Antoinette, fasse le déplacement depuis Vienne et se mêle de l’intimité des 2 jeunes gens désormais roi et reine de France, pour que les choses se débloquent. C’est ainsi que le 30 août 1777 (soit 3 mois après le départ de Joseph), Marie-Antoinette écrit fièrement à sa mère :
« Je suis dans le bonheur le plus essentiel de toute ma vie. Il y a déjà plus de huit jours que mon mariage est consommé. »
En décembre de l’année suivante, le 1er enfant du couple voit (enfin) le jour !

5 – Marie-Antoinette a eu 4 enfants
En décembre 1778, après 8 ans d’une union infertile, Marie-Thérèse Charlotte voit le jour. Elle est suivie, 3 ans plus tard, le 22 octobre 1781, par le dauphin tant attendu, Louis-Joseph. Le 27 mars 1785, Marie-Antoinette donne naissance à un deuxième garçon, Louis-Charles (qui deviendra Louis XVII). L’année suivante, le 9 juillet 1786, à la suite d’une grossesse surprise, elle donne vie à la princesse Sophie qui ne vivra qu’une petite année.

6 – Une histoire d’amour avec le comte Axel de Fersen
« Mes goûts ne sont pas les mêmes que ceux du roi, qui n’a que ceux de la chasse et des ouvrages mécaniques. Vous conviendrez que j’aurais assez mauvaise grâce auprès d’une forge ; je n’y serais pas Vulcain, et le rôle de Vénus pourrait lui déplaire beaucoup plus que mes goûts, qu’il ne désapprouve pas. »
Ces quelques lignes écrites au comte de Rosenberg, le 17 avril 1775 en disent long sur le fossé qui sépare Marie-Antoinette et Louis XVI. Le roi ne fait pas battre le cœur de la reine. Mais alors, qui le fait chavirer ? Fersen, un comte suédois rencontré en 1774 à un bal masqué, qui devient l’un de ses favoris à partir de 1778. Ils vont vivre une histoire d’amour en pointillé jusqu’au bout. Leurs lettres témoignent de leur passion :
« Je vais finir, non pas sans vous dire, mon cher et bien tendre ami, que je vous aime à la folie et que jamais, jamais, je ne peux être un moment sans vous adorer. », – Lettre de Marie-Antoinette à Fersen, datée du 4 janvier 1792.
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire mon article sur la relation entre Marie-Antoinette et Fersen ou bien regarder la courte vidéo ci-dessous 👇
7 – Un cercle de favoris qui fait jaser
Lorsque Marie-Antoinette arrive à Versailles, elle découvre une cour vieillissante. L’adolescente qu’elle est recherche naturellement la compagnie de jeunes gens. Alors elle joue avec les enfants des domestiques, une attitude qui lui est reprochée, mais qui témoigne de son besoin de s’amuser et de ses difficultés à s’intégrer à un milieu d’adultes. En 1771, elle se lie d’amitié avec la princesse de Lamballe, une jeune femme de 6 ans son aînée, qu’elle finira par nommer surintendante de sa maison. Elle s’entend aussi très bien avec le comte d’Artois, le plus jeune frère de Louis XVI, de 2 ans son cadet. Le cercle des favoris de Marie-Antoinette se constitue véritablement à partir du milieu des années 1770, lorsqu’elle rencontre la sulfureuse comtesse de Polignac. Dans son sillage, celle-ci traîne le comte de Vaudreuil, un homme intéressé et manipulateur. Complètent la « société de la reine » le baron de Besenval dans le rôle de l’amuseur ambitieux, le comte d’Esterhazy, l’ami sincère et désintéressé, et bien sûr, Axel de Fersen, le chevalier servant.
8 – Une reine de France addict aux jeux d’argent
Marie-Antoinette raffole des jeux d’argent, notamment le « pharaon », un jeu de cartes très risqué. Ses pertes sont considérables, et Louis XVI, qui a du mal à réfréner cette passion, éponge régulièrement les dettes de sa femme. L’influence du comte d’Artois, beau-frère de la reine et joueur invétéré, n’arrange rien. Lors d’un séjour à Fontainebleau en 1776, une partie de jeu mémorable dure jusqu’à 36 heures ! Marie-Antoinette se justifie auprès de son époux en expliquanr « qu’il avait permis une séance de jeu sans en déterminer la durée, qu’ainsi on avait été en droit de la prolonger pendant 36 heures. » Cette passion pour le « gros jeu » s’estompe dans les années 1780.
9 – La passion de la décoration
Marie-Antoinette adore le jeu, la mode, la musique, le théâtre. Mais sa grande passion, c’est la décoration. Elle agrandit ses espaces au château de Versailles et pousse les murs pour se créer sa bulle d’oxygène, loin du regard des courtisans. Avec l’aide de Richard Mique, son architecte préféré, elle se façonne des espaces raffinés passés à la postérité, qui témoignent de ses goûts délicats et précurseurs, à tel point que l’on peut véritablement parler de « style Marie-Antoinette ». Admirez ses cabinets intérieurs fraîchement restaurés au château de Versailles ou ceux du Petit Trianon !
10 – Une influenceuse version XVIIIe siècle
Bien avant les réseaux sociaux, Marie-Antoinette lance les tendances. En matière de mode, bien sûr, avec sa styliste Rose Bertin. Mais pas que. Elle révolutionne la mode capillaire en optant pour des coiffures hautes démesurées appelées « Poufs ». Aussitôt arborées, aussitôt copiées. Les cosmétiques n’échappent pas à l’influence et à la modernité de Marie-Antoinette. Exit les baumes aux métaux lourds comme le plomb ou le mercure et les parfums capiteux à base de musc, de civette et d’ambre gris. Bonjour les crèmes naturelles, à base de romarin ou de thym, et les parfums aux notes d’iris, de jasmin, de fleur d’oranger.

11 – Marie-Antoinette, une reine critiquée très tôt
Marie-Antoinette est critiquée dès son arrivée à Versailles. Pas par le peuple, qui lui réserve un accueil enthousiaste, mais par ceux de la cour qui sont hostiles au rapprochement avec l’Autriche, l’ennemie d’hier. Pour eux, elle est « l’Autrichienne ». 4 ans après son arrivée, en 1774, paraît un premier pamphlet qui détourne un épisode réel (la reine avait voulu voir le lever du soleil avec quelques-uns de ses proches), le Lever de l’aurore. Il y est question d’une relation adultérine avec le comte d’Artois. Puis d’autres pamphlets paraissent. Des gravures obscènes aussi, la mettant en scène dans des attitudes érotiques en compagnie d’hommes ou de femmes.
« On m’a très libéralement supposé les deux goûts, celui des femmes et celui des amants », Marie-Antoinette à sa mère, le 15 décembre 1775
La haine de la reine transpire dans les écrits à partir du milieu des années 1780. Les attaques à son égard redoublent de violence. Elle est « la garce autrichienne », « une catin », « une créature de l’enfer », « le fléau et la sangsue des Français »… Ces critiques ne faibliront pas, jusqu’à son exécution en 1793.

12 – L’affaire du collier, le scandale qui ternit la réputation de Marie-Antoinette
Et si je vous disais que la reine Marie-Antoinette a été victime de l’arnaque du siècle ? Tout commence avec un somptueux collier de diamants, d’une valeur de 1 600 000 livres (soit + de 17 000 000 €) que les joailliers de la couronne rêvent de vendre à Marie-Antoinette. Problème : celle-ci n’en veut pas.

Entre alors en scène une femme, Jeanne de La Motte, qui orchestre une escroquerie audacieuse. Cette descendante des Valois, frustrée de ne pas obtenir les faveurs de sa « cousine » la reine, manipule le cardinal de Rohan, un homme naïf, mais ambitieux, qui veut entrer dans les bonnes grâces de Marie-Antoinette.
Jeanne de La Motte fait croire au cardinal qu’elle est proche de la reine et qu’elle peut l’aider à se rapprocher d’elle. Elle va jusqu’à organiser une fausse rencontre nocturne entre le cardinal et un sosie de Marie-Antoinette. Rohan, dupé, croit que la reine désire secrètement ce collier.
La manipulatrice convainc alors le cardinal d’acheter le collier en son nom, prétextant que le roi s’oppose à cette acquisition. Rohan, piégé, remet le collier à Jeanne de La Motte, qui s’enfuit avec le butin.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Les joailliers, n’ayant pas été payés, révèlent l’escroquerie. Le scandale éclate. Marie-Antoinette, bien qu’innocente, est accusée de tous les maux. Le peuple y voit la preuve de la décadence de la monarchie.
13 – Un rôle politique durant la Révolution
Traditionnellement en France, une femme de roi n’a aucun autre rôle que celui de donner un héritier au trône. Une reine n’a donc pas de pouvoir politique. C’est dans ce cadre que Marie-Antoinette traverse, insouciamment, les premières années du règne. Mais à partir du milieu des années 1780, le contexte socio-économique du royaume se tend. Les caisses sont vides, vidées en grande partie à cause de la participation de la France à la guerre d’indépendance américaine. Le peuple est accablé par les impôts et les famines liées aux mauvaises récolte qui se succèdent. La crise financière nécessite de profondes réformes fiscales que les ministres ne parviennent pas à mettre en œuvre. Louis XVI sombre dans la dépression et Marie-Antoinette confie en août 1788 à l’ambassadeur d’Autriche en France :
« Le personnage qui est au-dessus de moi n’est pas en état. »
Elle entre alors en politique, à un moment où son impopularité est importante. C’est à son initiative que Necker est rappelé au poste de directeur général des finances. Fin 1788, Louis XVI invite même sa femme à la séance extraordinaire du Conseil en vue de la future convocation des états généraux. Puis lorsque la Révolution éclate, elle tente, par tous les moyens de sauver la monarchie absolue, à laquelle elle est viscéralement attachée. Elle accepte de pactiser avec Mirabeau, tente de rallier à sa cause le député Barnave, convainc le roi de la nécessité de fuir la capitale, implore l’aide des puissances étrangères dans de nombreuses correspondances. Ses tentatives désespérées restent vaines, mais elle acquiert une stature à mille lieues de l’image de la femme frivole qu’elle a longtemps incarnée.
14 – 76 jours seule à la Conciergerie
Après la prise des Tuileries et la chute de la monarchie le 10 août 1792, la famille royale est enfermée au Temple. Louis XVI est exécuté le 21 janvier 1793. Louis-Charles, le fils de Marie-Antoinette est séparé de sa mère le 3 juillet 1793. Ne restent plus dans l’appartement-prison que la reine, sa fille Marie-Thérèse et la sœur du défunt roi, Élisabeth. Dans la nuit du 2 août, Marie-Antoinette est réveillée avec fracas et apprend son transfert à la Conciergerie. Elle y restera en tout et pour tout 76 jours, dans une cellule sombre et humide, sous la surveillance étroite de 2 gardes. C’est le dernier lieu où a vécu Marie-Antoinette.

15 – Une mère accusée d’inceste
Vous l’ignoriez sans doute, mais durant son procès, Marie-Antoinette a été accusée d’inceste sur son fils Louis-Charles. Durant la détention du Temple, le petit garçon avait été confié au couple Simon, chargé de lui inculquer les valeurs de la République. Une nuit, ils le surprirent en train de se masturber et en référèrent aux autorités supérieures, qui interrogèrent le garçonnet. Il confia avoir été initié à cette pratique par sa mère et sa tante, Élisabeth. Face à cette accusation, lors de son procès, Marie-Antoinette ne broncha pas et justifia ce silence par ces mots :
« Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature se refuse à répondre à pareille inculpation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici.»

16 – 37 ans, l’âge de la mort de Marie-Antoinette
Enfin, dernière information à connaître sur Marie-Antoinette, l’âge de sa mort. Elle a seulement 37 ans quand elle est exécutée, le 16 octobre 1793 à quelques jours de son 38e anniversaire.
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Stéphanie